Les 20 films ou vidéos de street art graffiti les plus regardés

Le Street Art et le Graffiti sont deux mouvements artistiques qui ont suscité différentes sortes de réactions. Bien qu’ils soient à la fois adulés et détestés, ils ont quand même su se faire une place dans notre société. Cela est dû en partie aux artistes urbains, qui ont su mettre en lumière ces deux mouvements, avec leur créativité et leur ingéniosité. Le Street Art et le Graffiti ont donc pu être reconnus, culturellement parlant, et parfois même exposés dans des musées. Et ce, même si les principales toiles sont dans les rues, sur des murs vierges et non dans un bâtiment.

Le fait d’avoir des réalisations issues de l’art urbain dans une exposition montre que ce mouvement artistique joue un rôle majeur dans la société. Celui d’être admiré, de nous questionner et de remettre en question le rôle de l’art dans notre société. Intéressons-nous particulièrement à un format qui traite du Street Art et du Graffiti, autre que les magazines et revues d’art : le cinéma. Ce septième art est une autre manière de découvrir l’art urbain, que ce soit sous un format underground ou plutôt traditionnel.

Les films qui explorent l’univers du Street Art et du Graffiti sont particulièrement intéressants, et vous allez le constater par vous-même à travers cette sélection d’œuvres cinématographiques.

1. Exit Through the Gift Shop (2010), Angleterre

Exit Through the Gift Shop” est un film documentaire réalisé en 2010 par le Street artiste britannique Banksy.

Le film commence avec Thierry Guetta (Mr. Brainwash), un Français installé à Los Angeles, passionné par la vidéo. Thierry filme tout ce qui l’entoure. Durant ses vacances en France, il découvre le street art à travers son cousin, Invader, un artiste connu pour ses mosaïques inspirées de jeux vidéo. Fasciné, Thierry commence à suivre et se documenter sur d’autres artistes de rue, notamment Shepard Fairey (créateur de l’iconique affiche Hope » d’Obama, OBEY…) et plusieurs autres figures influentes du mouvement. Le film adopte un style dit “Found Footage” avec des moments d’interview. Tout est filmé par Thierry Guetta du début à la fin, et Banksy a retravaillé le documentaire.

Celui-ci atteint son “Climax” lorsque Thierry Guetta rencontre enfin Banksy. Cependant, l’artiste britannique se rend compte qu’il n’a aucune compétence réelle en montage ou en narration. Lorsqu’il visionne la première version du documentaire de Thierry, intitulée « Life Remote Control », Banksy le juge chaotique et incompréhensible. Il décide alors de reprendre la main en proposant à Thierry de devenir lui-même un artiste. Ainsi, Thierry Guetta devient Mr.Brainwash ; il investit massivement dans une grande exposition à Los Angeles : « Life Is Beautiful ». Avec une expérience artistique limitée, il emploie une équipe pour produire en série des œuvres inspirées du Pop Art. L’exposition est un véritable succès commercial et critique, il attire des milliers de visiteurs et génère des millions de dollars de vente. Toutefois, les avis sur la qualité de son art sont très partagés.

L’impact du film sur le Street Art est assez particulier. Il se termine en effet en laissant planer le doute sur les intentions de Banksy. Est-ce que c’était une critique de la manière dont l’art contemporain peut être rapidement vidé de sa substance et commercialisé ? Ou bien une simple blague orchestrée par Banksy pour indiquer les excès du marché de l’art ? L’artiste britannique lui-même affirme ne pas savoir si le film valorise ou ridiculise plutôt le street art. Cela positionne “Exit Through the Gift Shop” comme un documentaire satirique vis-à-vis de l’authenticité de l’art urbain, de sa valeur, des artistes ou encore de la manière dont la société voit cette culture. Fascinant, drôle et ambigu ; Banksy joue avec les codes du documentaire. Ce film est noté d’un 9/10

2. Style Wars (1983), Etats-Unis

“Style Wars” est un téléfilm américain réalisé par Tony Silver et Henry Chalfant. Il explore la “naissance” de la culture hip-hop à New York dans les années 1980, en mettant particulièrement l’accent sur le graffiti, le breakdance et le rap. Ce téléfilm est considéré comme un document fondamental sur la montée de cette culture qui lui donne une note de 10/10.

Le film met en scène plusieurs jeunes graffeurs, qui font des murs et des wagons du métro de New York leurs toiles. Le graffiti, pour eux, s’apparente à une forme de revendication artistique et un moyen de faire entendre leurs voix dans une société où ils sont marginalisés. Les figures marquantes incluent entre autres Seen, Kase 2, Dondi ou encore Skeme. Ces derniers expliquent leur passion, leurs techniques ainsi que les risques qu’ils prennent pour laisser leur marque dans la ville. Le graffiti est pour ces artistes, une opposition à la société new-yorkaise de l’époque, qui considérait leur art comme du pur vandalisme. Par ailleurs, le nom “Style Wars”, traduit comme la guerre des styles, évoque la compétition féroce entre les graffeurs, où l’un cherche à développer un style unique pour surpasser l’autre. À part le graffiti, le documentaire aborde aussi d’autres éléments du mouvement hip-hop, notamment le breakdance et le rap. Il comprend aussi des performances acrobatiques et de danse de rue de groupes comme les Rock Steady, qui montrent leur talent en breakdance.

L’impact du film sur le Street Art est intéressant, car les points à relever n’ont rien à voir avec l’art urbain.  Premièrement, le conflit avec les autorités : le film met en lumière le conflit entre les graffeurs et les autorités municipales, représentées principalement par Ed Koch, maire de New York à l’époque. Les responsables du métro et les habitants considèrent les graffitis comme un acte de vandalisme et une dégradation de l’espace public. Des efforts coûteux sont déployés pour nettoyer les trains et arrêter les graffeurs, qui continuent néanmoins à trouver des moyens ingénieux pour contourner ces obstacles.

Deuxièmement, les tensions sociales: Le film ne se contente pas de montrer l’aspect artistique, il capture les tensions sociales. Les jeunes artistes expriment leur frustration face à l’injustice sociale, la pauvreté et le manque de perspectives. Pour eux, le graffiti et la culture hip-hop en général sont des échappatoires et des moyens d’exister dans une société qui les ignore.

“Style Wars” se termine sur une note ambivalente. D’un côté, l’admiration pour l’énergie créative des graffeurs et des danseurs, et de l’autre, la réalité d’une société qui tente de réprimer ce mouvement. Le documentaire laisse au spectateur le soin de juger si le graffiti est de l’art ou du vandalisme, tout en célébrant la créativité d’une génération en quête d’identité. Ce téléfilm est bien plus qu’un documentaire, c’est une capsule temporelle renfermant la naissance d’une culture qui deviendra mondiale. De plus, “Style Wars” est un documentaire idéal pour comprendre et découvrir la culture urbaine.

3. Bomb It (2007), Etats-Unis

« J’étais, à la manière des hommes, amoureux de mon propre nom, et, comme le font couramment les jeunes gens instruits, je l’écrivais partout. »

Cette citation de l’écrivain allemand Johann Wolfgang von Goethe provenant de son autobiographie “Poésie et Vérité” écrite entre 1811 et 1831, peut être aperçue au tout début du film américain “Bomb It” sorti en 2007 et réalisé par Jon Reiss. Elle décrit parfaitement la situation du Tag: écrire son nom partout car nous l’aimons. Le plus fou dans tout ça est qu’entre cette citation et la création du graffiti, il y a un écart de 160 ans. Le film commence par une exploration des origines du graffiti à New York dans les années 1970, avec des figures emblématiques comme Taki 183, l’un des premiers graffeurs à populariser le « tagging » (signer son pseudonyme dans l’espace public). Le réalisateur montre comment le graffiti est né comme un moyen pour les jeunes des quartiers marginalisés d’affirmer leur identité dans une société qui les ignorait. 

Le documentaire met également en lumière la répression contre le graffiti. Les autorités considèrent souvent cette pratique comme du vandalisme. Des politiques de « tolérance zéro » sont mises en place dans de nombreuses villes, accompagnées de peines sévères pour les graffeurs. Cependant, ces efforts pour éradiquer le graffiti suscitent des débats sur la définition de l’art et sur le droit à l’expression dans l’espace public. Cependant, nous sommes dans une nouvelle phase dans laquelle le graffiti évolue vers le Street Art et cela nous amène à nous interroger sur la commercialisation de ce mouvement. Des artistes comme Banksy ou Space Invader gagnent en popularité et commencent à vendre leurs œuvres dans des galeries, ce qui soulève des questions sur la perte d’authenticité du mouvement.

L’impact du film sur le Street Art est assez important. Le point fort principal du documentaire est qu’il fait l’interview des graffeurs du monde entier, qui révèlent des motivations diverses. Que ce soit, aux États-Unis, en France, aux Pays-Bas, en Italie, en Afrique du Sud ou au Brésil, certains voient le graffiti comme un acte politique ou une forme de rébellion contre l’ordre établi. D’autres, en revanche, le considèrent comme une pure expression artistique. Ces motivations sont souvent influencées par les contextes sociaux et politiques locaux. Des artistes comme Shepard Fairey (Obey), Blek le Rat (souvent considéré comme un pionnier du pochoir) et des figures plus anonymes expliquent leur démarche. 

Beaucoup soulignent le caractère démocratique du graffiti. En effet, ce dernier transforme l’espace public en galerie d’art ouverte à tous. “Bomb It” célèbre le graffiti en tant que forme d’expression universelle, il est noté de 7/10. Il le place aussi comme un outil puissant pour revendiquer un droit d’appartenance à la ville. Dans le film, nous pouvons voir clairement la richesse et la diversité de cette culture, tout en réalisant ses tensions internes. Le documentaire oscille entre  art et vandalisme, anonymat et célébrité, contestation et commercialisation. Il se termine en montrant que malgré les efforts pour l’effacer, le graffiti reste un langage vivant. Et il est constamment réinventé par ceux qui choisissent de “bomber” les murs du monde entier.

4. Wild Style (1983), États-Unis

“Wild Style est un film américain réalisé par Charlie Ahearn entre 1981 et 1982, sorti officiellement en 1983. Le film suit Raymond Zoro, un jeune graffeur talentueux vivant dans le Bronx et connu sous le nom de Zoro (interprété par Lee Quiñones, véritable graffeur légendaire). Zoro est reconnu pour ses œuvres élaborées peintes sur les murs et les wagons de métro de New York, mais il reste insatisfait de sa situation. Il lutte pour équilibrer sa passion pour le graffiti avec les attentes de ceux qui l’entourent et la pression de vivre dans un quartier défavorisé. Il entretient une relation compliquée avec sa petite amie, Rose (interprétée par Lady Pink, une autre icône du graffiti), qui partage son amour pour l’art, mais aspire à une reconnaissance plus institutionnelle. Leur relation met en lumière les tensions entre le graffiti comme forme d’expression clandestine et sa potentielle assimilation par le monde de l’art traditionnel.

Zoro est approché par un journaliste nommé Virginia (interprété par Patti Astor), qui souhaite inclure son travail dans une grande exposition d’art. Elle représente l’entrée du graffiti dans le monde de l’art « officiel », suscitant un conflit interne chez Zoro. Doit-il rester fidèle à ses racines dans la rue ou embrasser une carrière plus conventionnelle et légitime dans les galeries ? Le film explore cette tension entre l’authenticité brute du graffiti dans les rues et la commercialisation du mouvement à mesure qu’il gagne en popularité.

Le film culmine avec une grande fête dans un amphithéâtre abandonné du Bronx, où les différents éléments de la culture hip-hop se rassemblent. Cet événement, qui inclut des performances de rap, de breakdance et une exposition de graffiti, symbolise l’unité et l’énergie collective du mouvement hip-hop. C’est également un moment de triomphe pour Zoro, qui voit son travail célébré dans un contexte communautaire et authentique.

Plus qu’un simple film, « Wild Style » est un témoignage vivant de la naissance du hip-hop. Avec son esthétique brute et son mélange de fiction et de réalité, il capture l’énergie, la créativité et la lutte pour la reconnaissance de cette culture révolutionnaire. À la fois récit initiatique et documentaire culturel, le film reste une référence incontournable pour comprendre l’histoire du hip-hop et son impact durable. Mi-documentaire, mi-fiction, ce film est un bijou culturel retraçant les débuts de la culture hip-hop de manière emblématique qui lui vaut un 8/10 selon les spectateurs.

5. Graffiti Verite (1995), Etats-Unis

“Graffiti Verite” est un film documentaire américain sorti en 1995 et réalisé par Bob Bryan. Il s’agit d’un documentaire essentiel qui plonge dans le monde du graffiti en tant que forme d’art et d’expression sociale. Le film met en lumière les motivations, les luttes et les perspectives des graffeurs, tout en explorant le contexte socioculturel dans lequel cet art s’épanouit. C’est un documentaire clé pour comprendre le graffiti comme un mouvement artistique légitime plutôt que comme un simple acte de vandalisme.

À travers des interviews de 24 graffeurs basés à Los Angeles, le documentaire dévoile leurs motivations personnelles et leurs philosophies. Ces artistes expliquent pourquoi ils risquent leur liberté et leur sécurité pour créer des œuvres d’art dans l’espace public. Pour certains, le graffiti est une quête de reconnaissance ; le besoin de « laisser sa marque » et de créer une identité dans un monde qui tend à les ignorer, de mettre en avant l’aspect esthétique du graffiti, en insistant sur sa complexité technique et sa capacité à transformer les environnements urbains. Pour d’autres, le graffiti est comme un acte de rébellion contre les normes établies, un moyen de défier les règles de propriété et d’espace (à noter que la majorité des graffeurs soutiennent le fait que leurs œuvres embellissent la ville et ajoutent de la couleur et de la vie aux espaces urbains souvent gris et monotones).

Le documentaire ne manque pas d’aborder les conflits entre les graffeurs et les autorités. Les forces de l’ordre et les propriétaires de biens considèrent souvent le graffiti comme une dégradation de l’espace public. Des efforts sont déployés pour nettoyer ou effacer les œuvres, ce qui alimente une dynamique de « chat et souris » entre les artistes et les autorités. Cependant, les graffeurs insistent sur le fait que cette répression ne fait qu’augmenter leur détermination à continuer. Pour eux, le graffiti est un droit à l’expression, un moyen de reprendre le contrôle d’un espace public généralement dominé par des publicités et d’autres messages imposés.

L’impact du film sur le Street Art est qu’il contribue à changer la perception du graffiti. Il est souvent utilisé dans les écoles et les institutions pour éduquer les gens sur le rôle du graffiti dans la culture urbaine et comme un outil pour susciter des discussions sur l’art, la politique et la société. Ainsi, « Graffiti Verite” souligne que le graffiti est une forme d’art contemporain qui reflète les préoccupations, les luttes et les aspirations d’une génération. Le film laisse le spectateur réfléchir sur la nature de l’art, sur la liberté d’expression et sur la manière dont la société perçoit les artistes qui créent en dehors des cadres traditionnels. Ce film est noté d’un 5/10.

6. This is Berlin, Not New York (2008), Etats-Unis

“This is Berlin, Not New York” est un documentaire américain réalisé en 2008 par Ethan Minsker. Il commence par présenter Berlin comme une ville qui, au fil des décennies, est devenue le “berceau” mondial de la créativité, notamment après la chute du Mur en 1989. La ville offre une atmosphère où les artistes, souvent attirés par le loyer abordable et la scène alternative, peuvent expérimenter librement. Elle est comparée à New York, dont les prix élevés et l’essor commercial ont poussé de nombreux créateurs à chercher ailleurs. Dans ce contexte, un collectif d’artistes new-yorkais, incluant des peintres, graffeurs et musiciens underground, voyage à Berlin pour organiser une exposition collaborative. Le documentaire suit leur expérience dans cette ville, mettant en parallèle la culture New-Yorkaise et Berlinoise.

Le documentaire met en lumière la rencontre artistique des deux villes: les New-Yorkais apportent leur expertise et leur style urbain, tandis que les Berlinois offrent un espace pour l’expérimentation et un regard différent sur le rôle de l’art dans la société. Le film ne se limite pas à une comparaison statique ; il montre également comment les deux scènes s’influencent mutuellement. Berlin, bien qu’inspirée par New York, développe une esthétique distincte grâce à son contexte historique et culturel.

Ce film, noté d’un 6/10, impacte le Street Art en tant que témoignage fascinant sur la manière dont les scènes artistiques mondiales se croisent et s’influencent. Le film souligne également l’importance de la collaboration et de l’échange pour revitaliser des formes d’art souvent marginalisées, comme le graffiti et le street art.

“This is Berlin, Not New York » se termine entre autres sur une réflexion sur le rôle des villes dans la création artistique. Berlin est célébrée comme un havre pour l’expression alternative, mais le documentaire souligne aussi l’importance des échanges entre cultures pour enrichir la scène artistique mondiale. À travers son dynamisme, des interviews francs et son immersion dans les rues de Berlin, le film capture l’énergie brute et l’esprit collaboratif de cette ville, tout en rendant hommage aux artistes qui l’ont transformée en une toile vivante.

7. The Legend of Cool “Disco” Dan (2013), Etats-Unis

L’accès à ce documentaire est très limité pour les spectateurs francophones. Vous pouvez cependant le trouver sur des sites internet via un VPN.

Le documentaire s’ouvre en présentant Cool « Disco » Dan (de son vrai nom Daniel Hogg), un jeune homme issu des quartiers populaires de Washington, D.C. Dans les années 1980, il devient célèbre en taguant son pseudonyme sur des murs, des ponts et des bus dans toute la ville. Son style distinctif de lettrage et la répétition constante de son nom le rendent immédiatement reconnaissable, transformant son alias en une légende urbaine. Pour beaucoup, Cool « Disco » Dan est un  symbole de la culture locale et une figure mystérieuse. Il représente une époque où le graffiti était un moyen de revendiquer une présence et de laisser une empreinte dans une ville marquée par les inégalités et les tensions sociales.

Le film nous plonge dans l’histoire de Washington, D.C. des années 1980 et 1990. Une période marquée par le crack et la violence des gangs (D.C. est surnommée la « capitale du meurtre » à cause de la montée en flèche des crimes violents liés au trafic de drogue.). Elle est aussi marquée par la politique urbaine (sous l’administration du maire Marion Barry, la ville connaît à la fois des progrès pour les communautés afro-américaines et des scandales politiques, notamment l’arrestation de Barry en 1990) et la culture Go-Go. Le Go-Go, un style musical hybride de funk et de percussions endémique à D.C., est omniprésent dans le film. Cool « Disco » Dan était un fervent adepte de cette scène musicale, qui reflète l’énergie et l’esprit de la jeunesse afro-américaine de l’époque. Ces éléments sociaux et culturels façonnent le contexte dans lequel Cool « Disco » Dan évolue et rend son graffiti emblématique d’une époque tumultueuse.

Pour Dan, le graffiti est une forme de thérapie et un moyen de s’échapper des difficultés de sa vie quotidienne. Né dans un environnement marqué par la pauvreté et l’instabilité, il utilise son art pour affirmer son existence et laisser une trace durable dans un monde qui semble l’ignorer. À travers des interviews de figures locales, le film met en évidence la manière dont le graffiti était perçu à l’époque. Pour certains, un acte de vandalisme, et pour d’autres, une forme d’art légitime et une revendication de territoire. Cool « Disco » Dan devient une légende parce qu’il ne peint pas seulement un nom, mais incarne l’identité d’une ville.

Malgré sa renommée, Cool « Disco » Dan reste une figure réservée et insaisissable. Le film offre un rare aperçu de sa vie personnelle, révélant un homme humble et marqué par ses expériences. Les interviews avec Dan lui-même, ainsi que des témoignages de proches et de membres de la communauté artistique, permettent de mieux comprendre l’homme derrière le pseudonyme.

Le documentaire montre également comment Dan a été affecté par la gentrification de Washington, D.C., qui a effacé une grande partie des espaces où il avait laissé son empreinte. Ce phénomène symbolise une disparition progressive de la culture urbaine au profit de la modernisation.

L’impact de ce film sur le Street Art est qu’il nous présente un Cool “Disco” Dan au-delà du graffiti. Il devient une icône culturelle, influençant des générations d’artistes et de créateurs, ce qui lui vaut un 7/10 selon les internautes. Son nom est même mentionné dans des œuvres littéraires et des chansons, faisant de lui une légende non seulement dans le graffiti, mais aussi dans la mémoire collective de Washington, D.C.

8. Dirty Hands : The Art and Crimes of David Choe (2008), Etats-Unis

Il s’agit d’un documentaire réalisé par Harry Kim datant de 2008. Ce film retrace la vie et la carrière tumultueuse de David Choe, un artiste controversé connu pour son style audacieux et provocateur, sa personnalité débridée et sa capacité à transcender les frontières entre art de rue, art contemporain et culture populaire. Le documentaire est à la fois un portrait intime de l’artiste et une exploration de sa quête d’identité, de son succès fulgurant et de ses batailles personnelles. Le film s’ouvre sur la vie de David Choe, un enfant turbulent d’origine coréenne, né et élevé à Los Angeles. Dès son jeune âge, Choe montre une fascination pour l’art, en particulier pour le graffiti, qu’il pratique dans les rues de la ville. En grandissant, il développe un style unique mêlant graffiti, illustration, peinture, et collage, souvent marqué par une énergie brute, une sexualité explicite et un regard subversif sur la société.

Le titre « Dirty Hands » fait référence à l’attitude non conventionnelle et parfois destructrice de Choe, que ce soit dans sa manière de créer de l’art ou dans son approche de la vie. On explore ses premières années en tant que graffeur, où il s’immerge dans la culture urbaine de Los Angeles et se fait un nom en taguant dans des endroits dangereux et inattendus. Choe n’hésite pas à prendre des risques, ce qui l’amène à traverser des situations extrêmes.

Un point marquant de son histoire est son voyage en Asie, où il est arrêté en 2003 pour avoir agressé un agent de sécurité à Tokyo. Il passe plusieurs mois en prison au Japon. Cette période difficile devient un tournant dans sa vie, le forçant à réfléchir sur ses choix, sa colère intérieure et ses ambitions. À son retour aux États-Unis, Choe poursuit sa carrière artistique avec une intensité renouvelée. Il commence à exposer dans des galeries et attire l’attention du monde de l’art contemporain grâce à son style provocateur et son honnêteté brute. Il utilise des matériaux divers et des formats variés, des murs de bâtiments aux toiles en galerie, tout en continuant à défier les normes de l’industrie artistique.

Le film montre également comment Choe, sans compromis, parvient à naviguer entre le monde underground du graffiti et celui plus institutionnalisé de l’art contemporain. Sa capacité à rester fidèle à ses racines tout en atteignant un public plus large est une des raisons de son succès. Le documentaire ne cache pas les aspects plus sombres de la vie de Choe. Sa personnalité intense et compulsive le mène à des excès en matière de drogue, d’alcool et de comportements autodestructeurs. Son approche sans filtre de la vie se reflète dans son art, mais elle a aussi un coût émotionnel et relationnel. On explore également son rapport à la violence, sa difficulté à maintenir des relations stables et son conflit intérieur entre son désir d’être reconnu et son rejet des conventions. Ces luttes rendent Choe complexe et profondément humain, créant un portrait nuancé de l’artiste.

Un des moments clés du film est l’histoire de son travail pour Facebook en 2005. Choe peint des fresques dans les bureaux de la startup en échange d’actions plutôt que d’argent liquide. À l’époque, il voit cela comme une décision risquée, mais lorsque Facebook entre en bourse en 2012, ces actions font de lui un multimillionnaire. Cette richesse soudaine bouleverse sa vie, mais le documentaire montre que Choe reste fidèle à sa vision artistique et continue à travailler sur ses projets personnels, refusant de se laisser dominer par l’argent.

L’impact du film sur le Street Art est qu’il explore comment Choe canalise son esprit rebelle et son énergie brute dans son art, à travers trois points. La dualité de l’artiste (Choe est à la fois destructeur et constructif, cherchant un équilibre entre chaos et création), la lutte contre les normes sociales (à travers son parcours, il rejette les conventions tout en naviguant dans des environnements qui exigent une certaine conformité) et l’art comme thérapie (pour Choe, l’art est une manière de surmonter ses traumatismes et de trouver un sens à sa vie). ce film est note d’un 8/10

En outre, « Dirty Hands: The Art and Crimes of David Choe » est un portrait brut et honnête d’un artiste qui refuse d’être contenu ou défini par les normes sociales. Le documentaire offre une exploration fascinante de la vie, des luttes et des triomphes de David Choe, tout en soulignant les tensions entre liberté artistique, succès commercial et expression personnelle. C’est un film aussi chaotique et captivant que son sujet, laissant le spectateur avec une compréhension plus profonde de ce que signifie être un artiste dans un monde qui cherche constamment à vous étiqueter.

9. Girl Power (2016), Etats-Unis

« Girl Power » est un film documentaire réalisé en 2016 par la graffeuse tchèque Sany, qui explore l’univers du graffiti à travers une perspective féminine. Ce film propose une immersion unique dans le monde du graffiti souvent dominé par les hommes. Il met en lumière les expériences, les luttes et les victoires des femmes qui y participent à l’échelle mondiale.  Sany, tout en documentant son propre parcours, part à la rencontre d’autres femmes graffeuses à travers le monde, créant ainsi un panorama global de cette sous-culture. Elle  voyage dans plus de 15 villes, y compris Prague, Berlin, Madrid, Paris, Le Cap, Tokyo et New York, pour rencontrer des femmes qui partagent sa passion pour le graffiti. Le film donne la parole à ces artistes venues de cultures et de contextes différents, qui expliquent leur motivation, leurs défis et leur vision de l’art. Chaque ville apporte une perspective différente. Berlin représente la scène vibrante et libérée du graffiti, où les artistes féminines ont trouvé une certaine reconnaissance. New York représente l’héritage du graffiti des années 1970 et le rôle des femmes dans son histoire. Pour ce qui du Cap et Sao Paulo, ces deux villes mettent en lumière comment le graffiti devient un moyen de lutte contre les injustices sociales et les inégalités de genre.

L’impact du film sur le street art est qu’il met un accent particulier sur les obstacles auxquels les femmes sont confrontées dans ce milieu, tel que le sexisme et la reconnaissance limitée. Beaucoup de femmes parlent des préjugés qu’elles rencontrent, que ce soit dans la rue ou au sein de la communauté graffiti, qui est majoritairement masculine. En outre, les œuvres des femmes sont souvent ignorées ou sous-estimées par rapport à celles de leurs homologues masculins.

En conclusion, « Girl Power » se termine sur un message d’espoir et d’empowerment. Le film célèbre la résilience et la créativité des femmes dans le graffiti, tout en mettant en lumière les progrès réalisés pour leur reconnaissance dans un milieu qui reste largement masculin. À travers son propre voyage et celui des artistes qu’elle rencontre, Sany montre que, même dans les environnements les plus hostiles, les femmes trouvent des moyens de s’exprimer, de s’affirmer et de créer un impact. Ce premier documentaire majeur sur les femmes dans le graffiti ; féministe et sincère est représenté par un 7/10.

10. Infamy (2005), Etats-Unis

« Infamy » est un documentaire américain réalisé en 2005 par Doug Pray, qui explore le monde du graffiti à travers les expériences de six graffeurs issus de différentes villes des États-Unis. Le film débute par une mise en contexte sur le graffiti en tant que mouvement artistique et forme d’expression contestataire. Le graffiti, bien que souvent considéré comme du vandalisme par la société, est présenté ici comme une culture à part entière, avec ses propres codes, styles et communautés.

« Infamy » ne se contente pas de glorifier le graffiti, mais cherche à comprendre pourquoi ces artistes risquent tout pour s’exprimer dans les espaces publics.

Le documentaire suit six graffeurs, chacun ayant un style, une histoire et une perspective unique sur le graffiti :

    • Saber (Los Angeles), connu pour avoir réalisé une fresque géante sur le lit du fleuve de Los Angeles, considérée comme l’une des plus grandes œuvres de graffiti au monde. Le documentaire explore son obsession pour la perfection artistique et son désir de laisser une empreinte durable. Il montre aussi l’épuisement physique et émotionnel que cette quête implique,
    • Toomer (Philadelphie),  graffeur local dont le travail reflète les traditions du graffiti de Philadelphie, une ville réputée pour son style distinctif. Cependant, son parcours est marqué par la violence et la difficulté de concilier son art avec sa vie personnelle, notamment en tant que père,
    • Claw (New York City), graffeuse de renom qui a su se démarquer dans un milieu dominé par les hommes. Elle est célèbre pour son logo en forme de patte griffue, devenu une icône dans le paysage urbain new-yorkais. Le film met en lumière ses luttes contre le sexisme et sa détermination à se faire respecter en tant qu’artiste,
    • Earsnot (San Francisco), membre du collectif de graffiti Irak, adopte une approche plus provocatrice et rebelle. Il utilise le graffiti pour défier les normes sociales et exprimer son identité. Son style de vie risqué et son refus de se conformer le placent souvent en conflit avec la loi, 
    • Jase (lui aussi originaire de San Francisco) graffeur expérimenté et respecté, se consacre principalement au graffiti illégal. À travers son histoire, le documentaire montre les sacrifices personnels qu’exige cette pratique, notamment en termes de temps, de sécurité et de relations familiales,
    • Enem (Boise, Idaho) offre une perspective différente, provenant d’une petite ville où le graffiti est moins courant. Son isolement met en lumière la façon dont le graffiti peut être à la fois un acte de résistance et une quête personnelle d’identité.

L’impact du film sur le Street Art est qu’il va au-delà des clichés associés au graffiti. Il humanise les artistes tout en montrant la complexité de leur monde (dualité entre art et vandalisme, motivation artistique, les risques…), en explorant leurs luttes et leurs triomphes. Le film invite le spectateur à repenser ses perceptions sur cette forme d’art urbain controversée. 

En conclusion, le documentaire se termine en montrant que, malgré leurs différences, les six protagonistes partagent un lien profond avec le graffiti en tant que forme d’art et d’identité. « Infamy » ne cherche pas à juger, mais à documenter et à comprendre. Il offre une vision nuancée de la culture graffiti, révélant à la fois sa beauté et ses contradictions. C’est un excellent équilibre entre esthétique, témoignages personnels et exploration de la culture graffiti sous tension qui lui vaut un 9/10.

11. Piece by Piece (2005), Etats-Unis

« Piece by Piece » est un film documentaire réalisé par Nic Hill en 2005. Le film retrace l’histoire du graffiti à San Francisco, explorant son développement, son impact culturel et ses enjeux sociaux entre 1983 à 2003. Ce documentaire est à la fois un hommage à l’art du graffiti et une analyse des tensions entre les artistes, la société et les autorités locales.

Le documentaire s’ouvre sur une présentation du graffiti comme une forme d’art urbain et une expression culturelle enracinée dans les mouvements sociaux. À travers des images de la ville de San Francisco, le film met en lumière les murs, les trains et les espaces publics transformés en toiles par des artistes qui voient le graffiti comme un moyen de laisser une empreinte dans le paysage urbain. San Francisco est présentée comme un lieu unique dans l’histoire du graffiti : contrairement à d’autres villes comme New York ou Los Angeles, son approche est marquée par une fusion d’esthétiques et de styles. On explore l’émergence du graffiti dans les années 1980, influencée par le mouvement hip-hop et les artistes de la côte Est. Parmi les pionniers, des figures comme Dream, un graffeur légendaire et un mentor dans la scène, sont présentées. Le graffiti à San Francisco prend rapidement une identité propre, avec des styles distincts comme le « Mission School » et des artistes qui développent des signatures visuelles uniques. Le quartier de Mission District devient un épicentre du graffiti, mêlant des influences latines et locales.

1990 marque l’âge d’or du graffiti à San Francisco, avec une prolifération d’œuvres et une reconnaissance croissante. Le documentaire s’attarde sur les rivalités entre artistes, les collaborations et les crews qui émergent, tels que TMF (Together We Fly) ou ICP (Inner City Phame), qui jouent un rôle central dans l’évolution de la scène.

Le documentaire revient régulièrement sur l’héritage de Dream, non seulement en tant qu’artiste, mais aussi en tant que figure qui a inspiré une nouvelle génération de graffeurs. Sa mort prématurée en 2000 est un moment clé du film, marquant une grande perte pour la communauté.

L’impact de ce film sur le Street Art est qu’il fait office de témoignage qui documente le graffiti à San Francisco, offrant une perspective historique et culturelle riche. Ce film est noté d’un 8/10. En mettant en lumière les artistes, leurs œuvres et les défis auxquels ils sont confrontés, le film souligne l’importance du graffiti comme un art contestataire, mais profondément humain.

12. Le Monde de Demain (2022), France

« Le Monde de Demain », réalisée par Katell Quillévéré et Hélier Cisterne, est une mini-série française diffusée en 2022. Elle retrace les débuts du groupe légendaire de rap français Suprême NTM (JoeyStarr et Kool Shen) et epxlore les origines du mouvement hip-hop en France dans les années 1980. La série met en lumière non seulement la naissance de NTM, mais aussi l’émergence d’un mouvement culturel plus large qui englobe la musique, la danse (breakdance), et le graffiti.

L’histoire se déroule en Seine-Saint-Denis, un département en banlieue parisienne marqué par des tensions sociales et économiques. Les années 1980 en France sont une période de crise économique, de montée des inégalités et d’émergence de cultures urbaines alternatives. La série capte cette atmosphère, montrant comment la jeunesse marginalisée des quartiers populaires trouve dans le hip-hop un moyen d’expression et d’émancipation.

La série suit l’évolution des personnages, de simples adolescents passionnés par cette nouvelle culture à des artistes reconnus. Nous assistons à la manière dont le graffiti, la danse, et le rap s’entrelacent dans leur parcours. Nous pouvons le constater à travers plusieurs moments-clé. Cela inclut les entraînements de breakdance dans des terrains vagues ou des garages, les sessions de graffiti nocturnes sur les murs et les trains, illustrant la montée en compétence de Bruno/Kool Shen, les premières improvisations de rap et la découverte du pouvoir de la rime pour transmettre un message social et personnel.

On peut voir que le graffiti est l’un des piliers centraux de « Le Monde de Demain », non seulement comme pratique artistique, mais aussi comme vecteur de révolte et d’expression identitaire. La série illustre le rôle du graffiti dans l’émergence du hip-hop en France et son importance pour Kool Shen en particulier. Par exemple, Bruno commence comme graffeur avant de devenir rappeur. On nous montre ses virées nocturnes pour peindre des murs et des trains, souvent au risque de se faire arrêter par la police. Son engagement dans le graffiti est une manière de laisser sa marque dans l’espace urbain, de se faire entendre dans une société qui invisibilise sa génération. Le graff” est représenté comme un élément fédérateur qui rassemble les jeunes autour d’une culture commune. Chacun y trouve sa place : les danseurs, les DJ, les rappeurs, et les graffeurs coexistent et s’influencent mutuellement.

L’impact du film sur le Street Art est qu’il ne s’agit pas seulement d’un biopic sur NTM, mais un hommage à l’ensemble de la culture hip-hop en France. En mettant en avant le graffiti, la série souligne son rôle dans la transformation des banlieues en espaces d’expression artistique et culturelle. Elle montre comment cette pratique, souvent méprisée ou criminalisée, a contribué à la naissance d’un mouvement culturel majeur et à l’émergence de voix marginalisées dans l’espace public. 

Entre autres, « Le Monde de Demain » est une mini-série immersive et authentique qui raconte non seulement l’histoire de NTM, mais aussi celle d’une génération en quête de reconnaissance et d’identité. Le graffiti y joue un rôle clé, à la fois comme art et comme acte politique, témoignant de la manière dont l’espace urbain peut devenir un lieu d’expression et de résistance. Cette série réaliste vaut un 8/10 selon les spectateurs.

13. Roadsworth : Crossing the Line (2009), Canada

Ce documentaire canadien a été réalisé par Alan Kohl en 2008. Il suit le parcours de Peter Gibson, alias Roadsworth, un artiste de rue montréalais qui utilise la peinture sur les routes et les trottoirs comme moyen d’expression. Ce documentaire explore la vie et l’œuvre de Roadsworth, ses motivations artistiques et politiques, et les conséquences de ses actions dans l’espace public.

Peter Gibson commence à peindre clandestinement sur les rues de Montréal au début des années 2000. Au départ, il est motivé par un désir de questionner l’omniprésence de la voiture dans les espaces urbains et de dénoncer l’impact environnemental de cette dépendance. Ses œuvres transforment les marquages routiers traditionnels en œuvres artistiques, jouant avec les lignes, les passages piétons, et autres symboles de signalisation. Nous pouvons citer un passage piéton qui devient une empreinte de pas géante, ou une ligne discontinue au sol qui se transforme en des cœurs ou des notes de musique. Ces interventions ludiques et poétiques attirent rapidement l’attention des passants et des médias.

En 2004, après des mois de créations nocturnes illégales, Peter Gibson est arrêté par la police de Montréal. Accusé de vandalisme, il risque des amendes importantes et une peine de prison. Cet événement marque un tournant dans sa carrière et dans sa réflexion sur son rôle en tant qu’artiste de rue, son arrestation suscite une vague de soutien dans la communauté artistique et parmi les citoyens. Beaucoup considèrent ses œuvres comme une contribution positive à la ville, plutôt qu’un acte de vandalisme. Ce soutien devient un thème central du film, illustrant les débats sur la place de l’art dans l’espace public et les limites de la légalité dans la création artistique.

À travers des interviews avec Roadsworth, le documentaire dévoile ses motivations profondes : 

    • Un message écologique. Il critique la domination de la voiture et milite pour un urbanisme plus humain, mettant en avant des modes de transport alternatifs comme le vélo ou la marche, 
    • Une volonté de poésie urbaine. Roadsworth transforme les espaces publics en terrains de jeu visuel, cherchant à surprendre et à interpeller les citadins dans leur quotidien,
    • Un engagement politique. Ses œuvres remettent en question les normes établies et dénoncent l’appropriation de l’espace public par les institutions.

L’impact de ce film sur le Street Art est qu’il met en lumière l’apport de Roadsworth sur le paysage urbain et sur la perception de l’art de rue. Ses interventions transforment des espaces banals en œuvres significatives, incitant les citoyens à repenser leur environnement. Le documentaire élargit aussi la réflexion sur l’art dans l’espace public, posant des questions sur la propriété, la légitimité et la liberté d’expression.

“Roadsworth: Crossing the Line » est un documentaire captivant qui met en lumière le pouvoir de l’art de rue pour transformer les espaces urbains et provoquer une réflexion sociopolitique. Il raconte l’histoire d’un artiste engagé, oscillant entre clandestinité et reconnaissance, tout en posant des questions sur la liberté d’expression, l’impact de l’art dans la société, et les limites imposées par les institutions. Roadsworth incarne une vision poétique et militante de l’art urbain, redéfinissant la manière dont nous percevons notre environnement quotidien. Ce film est noté d’un 7/10.

14. Wall Writers (2016), Etats-Unis

« Wall Writers: Graffiti in Its Innocence », réalisé par Roger Gastman et narré par l’artiste et cinéaste John Waters, est un documentaire sorti en 2016. Il explore les origines du graffiti comme mouvement artistique et social, en se concentrant sur la période charnière de la fin des années 1960 et du début des années 1970. À travers des interviews et des images d’archives, le film met en lumière les premiers pionniers du graffiti, leurs motivations et l’impact culturel de ce phénomène naissant.

Le film commence par replacer le graffiti dans son contexte historique : la fin des années 1960. Une période de bouleversements sociaux et culturels marqués par les mouvements pour les droits civiques, les contestations contre la guerre du Vietnam, et l’émergence de contre-cultures. C’est dans ce climat de révolte et de recherche d’expression personnelle que les premières formes de graffiti apparaissent dans les villes américaines, notamment à New York et Philadelphie. « Wall Writers » montre comment le graffiti évolue rapidement d’un simple acte de marquage de territoire à une forme d’expression artistique et politique. Les graffeurs commencent à expérimenter avec les styles, les couleurs et les techniques, créant des œuvres plus complexes et visuellement frappantes.

Le titre du film, « Graffiti in Its Innocence », fait référence à la période où le graffiti était encore une pratique spontanée et non institutionnalisée. À cette époque, les graffeurs ne cherchaient ni la célébrité, ni à vendre leur art dans des galeries. Leur motivation principale était personnelle : l’envie de s’exprimer, de revendiquer leur place dans l’espace public, et de partager un message avec leur communauté.

L’impact du film sur le Street Art est qu’il montre comment ce mouvement né d’un simple besoin d’expression personnelle, est devenu un mouvement artistique mondial. Il explore également les tensions entre son côté subversif et sa récupération par les institutions artistiques et commerciales. Les « Wall Writers » sont présentés comme les véritables pionniers d’un art qui continue d’inspirer des générations, tout en rappelant l’importance de revenir à ses racines et à son esprit authentique.

Ainsi, « Wall Writers: Graffiti in Its Innocence » est un hommage vibrant aux origines du graffiti, célébrant les artistes et la culture qui ont émergé dans une période de grande effervescence sociale. Le documentaire met en lumière la créativité, la résilience et l’impact des premiers graffeurs, tout en posant des questions sur l’évolution de cet art et son rôle dans nos sociétés modernes. C’est une œuvre incontournable pour quiconque s’intéresse au graffiti, à l’art urbain et à l’histoire des contre-cultures. Riche d’archives inédites, ce doc donne enfin la parole aux pionniers du graffiti avant même l’explosion hip-hop et représente un 8/10.

15. Banksy Wanted (2020), France, Angleterre

« Banksy Wanted » est un documentaire réalisé par Aurélia Rouvier et Seamus Haley, sorti en 2020. Il explore l’identité mystérieuse de l’artiste de rue britannique Banksy, en analysant ses œuvres, ses performances et les spéculations entourant sa véritable identité.

Le film commence par retracer les premières œuvres de Banksy à Bristol, sa ville natale, et suit son évolution artistique à travers des pièces emblématiques telles que « Girl with Balloon » et « Dismaland ». Il examine également des événements marquants, comme l’autodestruction de « Girl with Balloon » après sa vente aux enchères en 2018, un acte qui a attiré l’attention mondiale. Le documentaire nous présente des interviews avec des experts, des collectionneurs et des journalistes, qui offrent diverses perspectives sur l’artiste et son impact sur le monde de l’art. Il aborde également les théories sur l’identité de Banksy, mentionnant des personnalités comme le musicien Robert Del Naja et l’illustrateur Jamie Hewlett, sans parvenir à une conclusion définitive.

L’impact du film sur le Street Art est qu’il met en lumière la manière dont Banksy a utilisé l’anonymat pour critiquer le marché de l’art et les institutions, tout en devenant une figure influente de la scène artistique contemporaine.

Entre autres, « Banksy Wanted » offre une exploration captivante mais énigmatique de la vie et de l’œuvre de l’un des artistes les plus mystérieux et influents de notre époque. À travers ses critiques du marché de l’art, ses provocations sociopolitiques et sa capacité à capter l’attention mondiale tout en restant anonyme, Banksy continue de défier les conventions et de susciter le débat. La force du film réside dans sa capacité à éclairer les nombreuses facettes de Banksy : artiste subversif, figure emblématique de l’art de rue, et provocateur conscient des contradictions inhérentes à son succès. Cependant, son identité, soigneusement protégée, reste insaisissable. Cela souligne que l’importance de son œuvre ne réside pas dans « qui il est », mais dans ce qu’il incarne. Une critique audacieuse et poétique de notre société contemporaine. ce film est un 5/10.

16. Gimme the Loot (2012), Etats-Unis

« Gimme the Loot » est un film indépendant américain réalisé par Adam Leon. Cette comédie dramatique suit deux adolescents new-yorkais, Malcolm et Sofia, graffeurs talentueux et passionnés, dans leur quête pour marquer les esprits en réalisant un projet ambitieux. Le film est un portrait vibrant de la jeunesse urbaine, mêlant amitié, art de rue, et survie dans un contexte économique difficile. Malcolm (Ty Hickson) et Sofia (Tashiana Washington) sont deux jeunes graffeurs du Bronx, membres d’un crew local. Leur vie tourne autour du graffiti, un moyen pour eux de s’exprimer et de laisser leur empreinte sur la ville. Toutefois, ils doivent constamment faire face à la compétition d’autres crews, notamment ceux de Queens, qui vandalisent leurs œuvres. Cet antagonisme est à la fois une source de frustration et de motivation pour eux. Un jour, Malcolm et Sofia décident de relever un défi qui pourrait faire d’eux des légendes dans le monde du graffiti. Il s’agit de peindre le fameux « Apple », une énorme sculpture de pomme visible lors des matchs de baseball au Citi Field, le stade des Mets de New York. L’Apple est un symbole emblématique de la ville, et le taguer serait un exploit jamais réalisé auparavant. Cependant, réaliser cette action nécessite de l’argent pour soudoyer un gardien du stade qui leur permettrait d’accéder à la sculpture. Ne disposant pas des 500 dollars nécessaires, ils se lancent dans une aventure pour réunir cette somme, avec des plans souvent improvisés et risqués.

L’impact du film sur le Street Art est qu’il est est tourné dans un style réaliste, capturant l’énergie brute et authentique de New York. Adam Leon met en avant des dialogues naturels et des interactions qui plongent le spectateur dans le quotidien de Malcolm et Sofia. Le film a été salué pour sa fraîcheur, son humour subtil et son portrait sincère de la jeunesse urbaine.

En outre, « Gimme the Loot » est une ode à la jeunesse, à la créativité et à la résilience face à l’adversité. À travers les aventures de Malcolm et Sofia, le film célèbre l’esprit rebelle et l’ingéniosité des jeunes graffeurs. Il offre aussi une réflexion sur les réalités sociales et économiques qui façonnent leur vie. C’est un récit à la fois drôle, touchant et profondément humain, ancré dans une culture urbaine authentique. Fiction légère et bien jouée sur deux jeunes graffeurs new-yorkais est noté d’un 7/10.

17. Saving Banksy (2017), Etats-Unis

Actuellement, le film est disponible en version originale anglaise sur les plateformes comme Apple TV et Amazon Prime Video. Veuillez noter que ces plateformes proposent le film en anglais, et il n’existe pas de version française (doublée ou sous-titrée) officielle à ce jour.

« Saving Banksy », réalisé par Colin Day, est un documentaire qui explore les tensions entre l’art de rue éphémère et sa marchandisation dans le marché de l’art contemporain. Le film raconte l’histoire de la tentative de conservation d’une œuvre de Banksy, tout en soulevant des questions éthiques et philosophiques sur l’art urbain. 

Le documentaire débute en présentant Banksy comme l’un des artistes de rue les plus célèbres et les plus influents du monde. Connu pour ses œuvres provocantes et chargées de sens politique, Banksy réalise ses créations directement sur des murs, des bâtiments ou d’autres surfaces publiques, souvent sans permission. Son art est éphémère par essence, destiné à rester accessible au plus grand nombre, avant d’être effacé ou détruit. Le film se concentre sur une œuvre spécifique de Banksy, intitulée « Haight Street Rat », réalisée sur un mur de San Francisco en 2010. Ce graffiti représente un rat tenant une pancarte sur laquelle est inscrit « This is where I draw the line ». L’œuvre attire rapidement l’attention, mais comme beaucoup de pièces de Banksy, elle est menacée d’être effacée ou vandalisée.

Le collectionneur d’art Brian Greif, passionné par l’art de rue, décida de sauver l’œuvre avant qu’elle ne soit détruite. Il réussit à retirer le mur contenant le graffiti avec l’intention de la conserver et de l’exposer gratuitement dans des musées publics. Cependant, il se heurte à deux obstacles. D’un côté, le refus des musées (Plusieurs institutions culturelles rejettent sa proposition, refusant d’exposer une œuvre qui a été retirée de son contexte original). D’un autre côté, la pression du marché de l’art (des marchands et collectionneurs privés offrent des millions de dollars pour acheter l’œuvre, mais Brian refuse de la vendre, souhaitant rester fidèle à l’esprit de Banksy).

L’impact de ce film sur le Street Art est qu’il met également en lumière l’influence croissante du marché de l’art sur l’art urbain. Des œuvres de Banksy, censées être gratuites et accessibles, sont retirées des rues pour être vendues lors d’enchères, atteignant parfois des millions de dollars. Cela soulève des questions sur l’authenticité et la signification de l’art lorsqu’il est décontextualisé et commercialisé. ce film est note d’un 6/10 selon les internautes.

« Saving Banksy » ne fournit pas de réponse définitive, mais il invite les spectateurs à réfléchir sur la nature de l’art de rue, sa conservation, et son rôle dans la société. L’œuvre « Haight Street Rat », malgré les efforts de Brian Greif, reste sans maison permanente, symbolisant les tensions irrésolues entre l’éphémère et la permanence, l’art public et le commerce.

18. Shadowman (2017), Etats-Unis

« Shadowman », réalisé par Oren Jacoby, est un documentaire captivant qui retrace la vie et la carrière tumultueuse de Richard Hambleton, un artiste de rue et peintre américain célèbre dans les années 1980. Surnommé le « Godfather of Street Art » (le parrain du street art), Hambleton a été une figure majeure de la scène artistique new-yorkaise aux côtés d’icônes comme Keith Haring et Jean-Michel Basquiat. Le film explore son ascension fulgurante, ses luttes personnelles, et sa chute dans l’oubli avant une tentative de résurgence tardive.

Richard Hambleton commence sa carrière artistique à la fin des années 1970 en tant qu’artiste conceptuel à Vancouver, au Canada. Il se fait connaître grâce à son projet « Image Mass Murder, » où il peint des silhouettes de corps humains en craie sur des trottoirs pour simuler des scènes de crime, suscitant choc et curiosité. Peu après, Hambleton déménage à New York, où il devient une figure de proue de l’art de rue. Dans les années 1980, il crée ses œuvres les plus célèbres : les mystérieuses « Shadowmen » (hommes-ombres). Ces silhouettes noires, peintes à la bombe sur les murs et les bâtiments de New York, évoquent des ombres humaines inquiétantes, capturant l’essence brutale et effrayante de la ville à cette époque. Elles deviennent rapidement iconiques et établissent Hambleton comme une force incontournable de la scène artistique.

Aux côtés de Keith Haring et Jean-Michel Basquiat, Hambleton émerge comme l’un des grands noms de l’art de rue des années 1980. Contrairement à ses contemporains, il évite les messages explicites ou les slogans politiques dans son art, préférant un style plus abstrait et émotionnel. Ses œuvres intriguent les critiques et le public, et il accède à une certaine reconnaissance dans le milieu de l’art. Hambleton commence à travailler sur des toiles et des portraits, qui attirent l’attention de collectionneurs et de galeries prestigieuses. Sa carrière prend un tournant lorsqu’il expose ses œuvres dans des lieux internationaux, devenant une figure respectée du monde de l’art contemporain.

Cependant, Hambleton est profondément marqué par son propre caractère autodestructeur. Il lutte contre une dépendance sévère à l’héroïne, ce qui affecte sa carrière et ses relations. Il refuse de se conformer aux attentes du marché de l’art et adopte un mode de vie reclus, refusant souvent de vendre ses œuvres ou de se plier aux pressions commerciales.

Au fur et à mesure que les années passent, sa dépendance et son isolement le plongent dans l’oubli. Contrairement à Haring et Basquiat, qui deviennent des légendes de l’art après leur mort, Hambleton survit mais sombre dans la précarité et la marginalisation. Il vit parfois dans des conditions proches de l’itinérance. Dans les années 2000, un regain d’intérêt pour son œuvre se manifeste. Le documentaire suit cette tentative de résurgence, où des collectionneurs, galeristes, et amis tentent de ramener Hambleton sur le devant de la scène. Des expositions sont organisées, et des critiques célèbrent à nouveau son travail comme précurseur du street art contemporain, cependant, malgré ces efforts, Hambleton reste méfiant envers l’industrie de l’art. Sa santé déclinante, aggravée par des années d’abus de drogues et des cancers, rend difficile son retour durable.

L’impact de ce film sur le Street Art est qu’il offre une réflexion profonde sur la complexité de l’artiste, l’impact de son œuvre, et la manière dont la société traite les génies incompris. À travers son portrait, « Shadowman » rend hommage à Richard Hambleton comme un pionnier du street art et un témoin du New York brut et vibrant des années 1980.

« Shadowman » se termine sur une note mélancolique. Richard Hambleton retrouve un certain niveau de reconnaissance avant sa mort en 2017. Toutefois, il reste une figure tragique, symbole d’un talent immense éclipsé par des luttes personnelles et un rejet des conventions. Ce documentaire émouvant sur Richard Hambleton, un street artist oublié vaut un 8/10.

19. Rubble Kings (2015), Etats-Unis

« Rubble Kings », réalisé par Shan Nicholson, est un documentaire captivant qui plonge dans l’histoire tumultueuse du Bronx des années 1970. Une période marquée par la violence des gangs, la pauvreté et l’abandon urbain. Le film explore comment des gangs rivaux sont parvenus à mettre fin à des années de violence grâce à une trêve historique, posant les bases pour l’émergence de la culture hip-hop.

Le film  commence par dresser un portrait sombre du Bronx dans les années 1960 et 1970. À cette époque, le quartier est un champ de ruines. La désindustrialisation, la corruption politique, et la discrimination raciale ont laissé le Bronx dans un état d’abandon total. Les infrastructures s’effondrent, les incendies criminels ravagent les bâtiments, et la pauvreté atteint des sommets. Dans cet environnement hostile, les gangs prolifèrent, offrant un sentiment d’appartenance et de protection à des jeunes marginalisés.

Le documentaire met en lumière l’émergence des gangs violents comme les Black Spades, les Savage Skulls, et les Ghetto Brothers. Ces groupes se battent pour le contrôle des territoires, provoquant des affrontements sanglants dans les rues du Bronx. La rivalité entre les gangs est alimentée par des tensions raciales, culturelles et sociales, exacerbées par un manque de perspectives pour les jeunes. Les interviews avec d’anciens membres de gangs révèlent les réalités brutales de cette époque. Cela inclut les codes de loyauté, les combats, et le désespoir qui poussait beaucoup de jeunes à rejoindre ces groupes. Mais le film montre aussi que ces gangs avaient parfois une dimension communautaire, servant de substituts aux structures familiales défaillantes.

La fin des guerres de gangs coïncide avec la naissance du hip-hop, un mouvement culturel qui émerge comme une alternative à la violence. Les ex-gangsters et jeunes du Bronx se tournent vers des formes d’expression artistique comme le DJing, le breakdance, le graffiti, et le rap. Le documentaire montre comment des figures clés comme DJ Kool Herc, Afrika Bambaataa, et d’autres pionniers du hip-hop ont été influencées par cette période de paix. Les anciens chefs de gangs, comme Afrika Bambaataa, fondateur de la Universal Zulu Nation, jouent un rôle essentiel dans la diffusion de la culture hip-hop comme un outil de transformation sociale.

L’impact de ce film sur le Street Art est qu’il explore les origines sociales et culturelles du hip-hop, et rend hommage aux leaders de gangs qui ont choisi la paix plutôt que la violence. Le film est à la fois un témoignage historique et une célébration de la résilience humaine.

En conclusion, « Rubble Kings » se termine sur une note d’espoir, soulignant l’impact durable de la trêve de Hoe Avenue et de la transformation des gangs du Bronx. Le film rappelle que même dans les moments les plus sombres, la créativité et la collaboration peuvent conduire à un renouveau culturel. La naissance du hip-hop est présentée comme le triomphe ultime d’une génération qui a su transformer sa douleur en art et sa colère en mouvement. Ce film vaut un 8/10 selon les spectateurs

20. Ultimate Graffiti Compilation ft. Pudlr, Peque, Basix, Dreams, Sirum, Rasko, Sofles…

La vidéo ci-dessus est une compilation de graffiti publiée le 25 avril 2019 sur la chaîne YouTube d’un dénommé Jake Anderson. Dans cette vidéo, nous pouvons voir plusieurs graffeurs réaliser leurs plus belles œuvres sur les murs.

Tout au long de la compilation, nous avons droit à plusieurs styles de graffiti, dont le Wildstyle, Antistyle, Blockbuster, Muralisme. Nous pouvons ressentir l’expérience à travers toutes les réalisations, prouvant une nouvelle fois encore que le graffiti mérite son titre “d’art”

Cette vidéo montre le graffiti sous sa forme pure et dure, avec une touche de talent brute. 

Elle  montre que le graffiti est un art et non du vandalisme. C’est beau, c’est distingué, c’est unique: c’est du Street Art. Elle est noté d’un 6/10.

Conclusion

En conclusion, que ce soit dans des films, documentaires, séries ou vidéos YouTube, la culture urbaine Hip-Hop et Street Art ont leur place au sein de la société et son histoire. Ses représentants le prouvent bel et bien. Certes, la barrière entre légalité et vandalisme est toujours présente, mais cela n’empêche pas les admirateurs d’aimer cette culture. Comme l’a dit Jeffrey Deitch: “Après le Pop Art, le graffiti est probablement le plus grand mouvement artistique de l’histoire récente à avoir un tel impact sur la culture”.

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FAQ

La foire aux questions

Comment trouvons-nous les artistes ?

Nous choisissons nos artistes en fonction de plusieurs critères à travers notre réseau. Ils travaillent tous dans leurs régions respectives et réalisent des fresques à la demande de professionnels et de particuliers comme MurAll. Ainsi, ils ont l’envie et le professionnalisme nécessaires pour vos demandes. Aussi, nous vous proposons des artistes de tous styles pour répondre à toutes vos envies.

Comment calculer le prix au m2 ?

Le prix est déterminé par rapport à différents critères tels que la technique, la renommée de l’artiste, le support, la complexité de l’œuvre au préalable avec chaque artiste suivant une grille tarifaire.

Combien de temps entre la demande de devis et la réalisation de la fresque ?

Il y a d’abord la prise de contact, après quoi nous vous rappelons dans les 48h, jours ouvrés. Nous élaborons ensuite le dossier avec les trois devis et books des artistes pour lesquels il faut compter environ une semaine. Après validation du devis, nous vous mettons en relation avec l’artiste et c’est à vous de définir avec lui la date de réalisation. L’artiste prendra le temps de vous faire une ébauche. En général, compter un délai de 30 à 45 jours de la prise de contact à la réalisation. La réalisation n’est pas la partie la plus longue, comptez 1 jour pour la réalisation d’une fresque de 6 m2.

Doit-on entretenir notre fresque extérieure ?

Pour protéger votre fresque des rayons du soleil, il est conseillé de vernir la surface de la même façon que l’on ferait pour une toile. Vous pouvez faire la demande auprès de l’artiste.

Faut-il obtenir une autorisation de la mairie pour réaliser une fresque sur les façades extérieures de ma maison ?

Si vous souhaitez réaliser une fresque murale sur la façade de votre maison, il vous faudra réaliser au préalable une déclaration de travaux (qui ne crée pas de surface de plancher et qui ne crée pas plus de 20 mètres carrés de surface hors œuvre brute sur un terrain déjà bâti) auprès de votre mairie. En effet, le code de l’urbanisme prévoit qu’un permis de construire est exigé lorsque les travaux en question ont pour effet de modifier l’aspect extérieur du bâtiment. 

La fresque devient-elle la propriété intellectuelle de l’artiste ?

Dans le cadre de la commande ou de l’achat d’une œuvre, le propriétaire n’acquiert que le «support matériel». Les droits de propriété incorporelle que sont les droits patrimoniaux et le droit moral appartiennent à l’auteur de l’œuvre (cf. articles L121-1 à L122-12 du Code de la propriété intellectuelle).

Où le service est-il disponible ?

La réalisation d’une fresque MurAll se fait dans toute la France, Belgique et Suisse Romande. 

Quels types de fresques murales pouvez-vous réaliser ?

Nous travaillons avec différents artistes aux techniques et styles différents pour répondre à toutes vos demandes. 

Quels types de supports sont éligibles ?

Tout support peut accueillir une fresque murale : murs extérieurs et intérieurs, vitres en plexiglasse et en verre, etc. Précisez dans votre demande de devis la nature de votre support et nous vous indiquerons s’il est nécessaire de préparer la surface.

Puis-je donner des instructions précises à l’artiste ?

Tout à fait, l’artiste fera une ébauche en dessin pour se représenter votre projet. Ainsi, avant le début de la réalisation de votre fresque, n’hésitez pas à nous détailler votre projet ou de nous envoyer un exemple en image. Si vous ne connaissez pas encore les détails techniques de votre projet, notre équipe est là pour vous accompagner et vous conseiller.

Puis-je assister à la réalisation de la fresque ?

Bien sûr, vous pourrez ainsi constater l’avancement de votre fresque et échanger avec l’artiste. Pensez à mettre l’artiste à l’aise !

Que doit-on préparer à la vue de la réalisation de notre fresque ?

Avant l’arrivée de l’artiste, il vous sera demandé de dégager l’espace à peindre de tout meubles et objets pouvant gêner la réalisation. Les protections du sol et du mobilier à proximité seront posées dès l’arrivée de l’artiste.

Quelle peinture utilisez-vous pour la réalisation de la fresque murale ?

Le type de peinture est prédéfini lors du choix de l’artiste. La technique et la marque de la peinture sont imposées par l’artiste. Ces éléments seront indiqués sur le devis.

Il peut y avoir la nécessité d’un aplat de peinture à l’acrylique au préalable, mais il est possible de réaliser l’intégralité du dessin à la bombe aérosol avec (ou non) des finitions à l’acrylique. Ces finitions permettront, si tout de fois elles sont réalisées, une finition précise et propre.

Comment le paiement est-il géré ?

MurAll s’occupe de toutes les démarches administratives. Ainsi, un acompte de 30% après validation du devis vous sera demandé avant la réalisation de votre projet.  Le jour de la réalisation vous devrez régler les 70% restants directement à l’artiste selon ses conditions. Cependant, l’artiste se réserve le droit de demander un acompte en amont pour l’achat de matériel.  Notre équipe s’occupe de la mise en relation, la préparation du dossier et le suivi du projet, mais avant tout votre satisfaction. MurAll n’impute pas le prix de l’artiste sur le marché au contraire il optimise le devis de façon à ce qu’il soit compétitif. Et enfin, après réalisation, MurAll prendra contact avec vous afin de connaître votre satisfaction, c’est à ce moment-là que MurAll payera le montant de l’acompte à l’artiste en guise de garantie de parfait achèvement. 

Y a t’il des avantages fiscaux liés à la réalisation d’une fresque murale ?

La réalisation d’une fresque murale revient légalement aux mêmes conditions fiscales que l’achat d’art.

L’entreprise faisant réaliser une fresque murale peut défiscaliser l’intégralité des œuvres dans la limite de 5 pour mille de son chiffre d’affaires, et ce pendant 5 ans. En plus d’être déductibles, les œuvres immobilisées au bilan de la société, ne sont pas soumises à la taxe professionnelle (art.238 AB du CGI ).

Les particuliers peuvent bénéficier d’une exonération ISF (impôt sur la fortune).

Peut-on choisir la technique utilisée ?

Totalement ! La technique comme le style sont des paramètres pris en compte lors du choix de l’artiste.

Comment faire si le résultat ne me plaît pas ?

Après la fin de la réalisation, MurAll a une réserve de 20% du devis qu’il reversera à l’artiste en guise de parfait achèvement. C’est-à-dire que si le client à un argument recevable de mécontentement, l’artiste devra revenir pour toucher les 20% restants comme dans un projet de construction en BTP. Si différent il y a entre le client et l’artiste, MurAll joue le rôle de médiateur.

Échangeons-nous directement avec l’artiste pour lui décrire notre projet ?

Il est important de bien décrire votre projet lors de la prise de contact avec MurAll. Ce premier contact nous permettra de déterminer les éléments à préciser. Nous vous rappellerons pour un entretien téléphonique dans lequel nous compléterons ensemble les termes de votre projet.

Une fois le devis validé, vous avez encore la possibilité de préciser votre projet, cette fois directement avec l’artiste pour votre plus grande satisfaction.

Les couleurs de la fresque se conservent-elles dans le temps ou un aspect délavé apparaît ?

La fresque peut être détériorée principalement par son exposition au soleil. Des vernis à appliquer sur votre fresque limitent la dégénérescence de votre fresque et de ses couleurs. Si vous conservez votre fresque dans des conditions optimales, il n’y a aucune raison de voir l’aspect général de votre fresque changer.

Comment se passe la phase de réalisation ?

Une fois le projet validé, une date est fixée entre l’artiste et vous. La réalisation pourra commencer à l’endroit souhaité et en prenant compte de son intégration du projet dans son environnement.

Ma voiture peut-elle être graffée ?

Si cette réalisation est prévue dans le projet initial, cette demande spécifique fera l’objet d’une recherche pour répondre à votre demande, et ce dans les conditions techniques que vous nous aurez fourni (technique, style, moyen).

Une maquette est-elle proposée pour avoir un aperçu du rendu ?

Une maquette peut vous être rendue à votre demande. Elle représente un coût additionnel d’une conception 3D.  

L’artiste se laisse-t-il des libertés de réalisation ?

Le style et la technique appartiennent à l’artiste. C’est pourquoi il est important pour MurAll de bien choisir l’artiste selon vos critères.

Quelle est la durée de vie d’une fresque murale ?

La durée de vie d’une prestation extérieure dépend de plusieurs facteurs tels que la nature du support, l’exposition au soleil et à la pluie, et le professionnalisme de l’artiste. En intérieur, une fresque murale a une longévité dépendant de l’exposition au soleil, la température ou encore l’humidité. En général, comptez plusieurs dizaines d’années pour qu’une fresque ne se détériore pas dans les conditions optimales.

Devons-nous acheter le matériel nécessaire (peinture par exemple) ?

Pour le matériel, tout est pris en charge. L’achat des fournitures est pris en charge et compris dans le prix de la prestation. 

Ils nous font confiance

Summary
Provider Name
Graffi frresque MurAll,
4 allée Marie Paradis ,Annecy-74000,
Telephone No. +33 972 61 66 86
Description
Le graffiti remonte aux années 60/70 à Philadelphie et New York. Il est né du mouvement hip-hop. Aujourd'hui, il est considéré comme un art reconnu et peut être commandé. Les peintres créent des œuvres sur des supports de grande taille, représentant une culture urbaine illégale et artistique en constante évolution. Le graffiti est de plus en plus légalisé dans le monde entier.