Le graffiti n’a aucune similitude avec le cliché du coup de bombe utilisé pour marquer des murs dans les stations de métro. Il s’agit plutôt d’un mode d’expression à part entière, qui possède des codes visuels et certaines exigences. Une bonne préparation est requise pour réussir les lettrages ou les caractères représentés. Peu de personnes savent que cela nécessite vraiment une conception dans les moindres détails. Un bon graffiti est d’abord préparé sur le papier avant d’exister sur un autre support.

Passer de l’idée au croquis : les phases clés

Avoir une bonne compréhension de ce que vous souhaitez dessiner avant le premier tracé est déterminant. Un graffiti réussi est d’abord basé sur le lettrage, le rythme et la gestion de l’espace. Évidemment, l’artiste doit penser à signer son œuvre pour qu’elle soit reconnaissable entre plusieurs autres. Pour trouver votre style rapidement, les formations sur le site Apprendre à dessiner vous aideront énormément. Elles serviront à comprendre l’intention du dessin pour qu’il soit réussi.

Le croquis réalisé à cette phase préparatoire est utile pour rechercher la bonne idée. Faites votre ébauche à petite échelle pour trouver la gestuelle adaptée. Les professionnels recommandent d’identifier une disposition globale avant de s’intéresser aux détails. La réflexion doit être portée sur les volumes, l’équilibre et la résistance. Un graffiti de bonne facture se déchiffre sans grand effort malgré sa complexité apparente.

Le mot à représenter peut d’abord être écrit en lettres capitales classiques. Il ne vous restera plus qu’à leur donner le style voulu, et créer une structure particulière.

Jouer avec le lettrage et les volumes

Graffiti characters print


Le lettrage est le fondement du graffiti. Cela implique que sa conception doit être exempte de tout défaut au risque de ruiner le rendu de l’œuvre. La phase de préparation consiste à respecter les proportions entre les diverses lettres utilisées. Assurez-vous de l’harmonie de style quant aux courbures, épaisseurs, etc. Aucune surcharge ne devrait intervenir sans avoir terminé le lettrage. C’est après cette étape que les différents effets visuels peuvent être ajoutés.

La prise en compte du volume et de la perspective est recommandée depuis l’étape du dessin. Vous n’êtes pas sans savoir qu’un graffiti existe en 3D même si le support utilisé est plat. C’est la raison pour laquelle les volumes doivent être considérés depuis la conception. N’oubliez pas les ombres et les effets de profondeur à inclure. Vos lettres sont des blocs qui ont besoin d’ajouts tels que :

  • Les ombres ;
  • La lumière ;
  • Les épaisseurs.

Cette approche facilitera l’intégration des couleurs plus tard. Préparer convenablement votre dessin en graffiti dès l’entame du projet est le meilleur moyen de lui donner un sens.

Utiliser judicieusement les détails et faire des tests

Multiplier les détails risque de gâcher l’aura de votre graffiti. C’est pour cette raison, que certaines décisions doivent être prises pendant la préparation du dessin. Vous n’avez pas besoin de faire usage de tous les effets connus. Privilégiez plutôt des ajouts qui facilitent la lecture du dessin et renforcent son style. Interrogez-vous à propos de la réelle utilité des détails présents sur votre œuvre. Lorsque les réponses ne sont pas convaincantes, procédez à leur suppression.

Les tests de couleurs doivent être préalablement faits sur le dessin. Inutile de les réaliser directement sur le mur, car ce n’est pas un brouillon. Prenez le temps d’étudier la colorimétrie de votre graffiti, et faites les corrections requises pour accroître sa visibilité. L’accent doit être mis sur les contrastes, l’harmonie des couleurs et l’usage d’une palette évidente. Le dessin vous permet justement d’éviter certaines erreurs majeures et des regrets plus tard sur le mur.