Murall pour cet été a décidé de vous faire découvrir le tour des artistes en 80 jours, du vendredi 19 juillet au 7 octobre 2024. Nous allons vous présenter les artistes les plus recherchés sur Internet, les plus populaires, mais aussi ceux en vogue. Vous pensez peut-être déjà les connaître, mais notre objectif est de creuser plus profondément pour vous offrir des informations croustillantes sur ces talents. Ce sont principalement des artistes connus en France et dans la francophonie, mais chaque pays a ses préférés. Aujourd’hui, nous allons vous parler d’un artiste singulier, El Seed, et de son œuvre unique qui allie art et activisme social. N’hésitez pas à nous suivre sur Instagram pour des rappels lorsque les articles sont publiés : @fresque_murall.
Qu’est-ce qui démarque El Seed d’un autre artiste ?
El Seed n’est pas un artiste comme les autres. Originaire de Tunisie mais vivant en France, il s’est imposé comme une figure incontournable de la scène artistique internationale grâce à sa maîtrise de la calligraphie arabe et à sa capacité à fusionner des messages sociaux forts dans ses œuvres monumentales. Ce qui distingue El Seed, c’est avant tout son engagement. Il utilise l’art comme un moyen d’unir les gens, de créer du lien dans un monde divisé par les frontières culturelles, politiques ou religieuses.
Contrairement à de nombreux artistes de rue qui se contentent d’afficher des visuels puissants, El Seed insuffle un sens profond dans ses fresques en utilisant la calligraphie arabe pour véhiculer des messages de paix, d’unité et de tolérance. Mais il ne s’agit pas uniquement de mots élégamment tracés. Ses œuvres naissent souvent dans des contextes particuliers, parfois au cœur de quartiers pauvres, dans des endroits reculés, là où l’art n’est pas nécessairement attendu. Ces fresques deviennent des outils d’inclusion, de questionnement et de dialogue.
El Seed parvient à allier une esthétique sophistiquée avec une portée sociale immense. Sa calligraphie n’est pas seulement belle à regarder, elle invite le spectateur à s’interroger sur le monde qui l’entoure, sur les préjugés, les conflits et les barrières invisibles que la société impose.
Une anecdote croustillante sur El Seed
L’une des histoires les plus fascinantes de l’artiste concerne son projet Perception au Caire, en Égypte. En 2016, El Seed a réalisé une œuvre monumentale dans le quartier des Zabbaleen, situé dans la capitale égyptienne. Ce quartier est souvent perçu négativement, car ses habitants sont les collecteurs de déchets de la ville. La population vit dans des conditions précaires, rejetée par le reste de la société.
Pourtant, El Seed a vu en eux une communauté solidaire, capable de recycler environ 80 % des déchets qu’elle collecte, un taux impressionnant et nettement supérieur à celui de nombreux pays développés. Avec le projet Perception, l’artiste a voulu changer le regard que les Égyptiens portent sur ces habitants. Il a créé une fresque géante qui ne peut être vue dans son intégralité que depuis un point précis, symbolisant le fait que ce quartier ne peut être pleinement compris qu’en l’observant avec une nouvelle perspective.
Ce projet est d’autant plus intéressant qu’il a nécessité une collaboration intense avec les habitants, soulignant l’importance de l’engagement local dans l’art d’El Seed. Cette œuvre n’est pas seulement un morceau de calligraphie géante, elle est un appel à revoir nos jugements hâtifs, à questionner les perceptions stéréotypées.
Qu’est-ce qui fait le génie d’El Seed ?
Le génie d’El Seed réside dans sa capacité à transcender les frontières culturelles et linguistiques tout en maintenant une identité forte ancrée dans son héritage. La calligraphie arabe, au centre de son art, est souvent vue comme un langage hermétique pour ceux qui ne la lisent pas. Pourtant, El Seed la transforme en une forme d’expression universelle, où l’esthétique et le message se rejoignent pour toucher un public mondial.
Ce qui est particulièrement frappant, c’est que même sans comprendre les mots qu’il trace, on peut être ému par l’harmonie et la fluidité de ses lignes. Il réussit à faire passer des émotions et des idées à travers la pure beauté de la forme, sans que la barrière de la langue ne soit un obstacle.
De plus, El Seed a une capacité rare à choisir des lieux qui renforcent le message de ses œuvres. Il ne se contente pas de créer des fresques murales sur des bâtiments à l’abandon ou des espaces vides. Chaque projet est profondément enraciné dans le contexte social du lieu. Par exemple, au Caire avec Perception, il n’a pas simplement peint une fresque, il a utilisé l’architecture complexe du quartier pour créer une œuvre en anamorphose, visible depuis un seul angle, rappelant ainsi que la perception est une question de perspective.
El Seed combine également technologie et tradition avec brio. Il utilise des outils modernes comme les drones pour planifier ses fresques géantes, tout en restant fidèle à l’art ancestral de la calligraphie. Son œuvre devient ainsi une passerelle entre passé et futur, entre héritage et innovation.
Pour nous, quelle est sa meilleure œuvre ?
Difficile de choisir parmi ses nombreuses créations, mais l’une de ses œuvres les plus marquantes reste indéniablement Perception au Caire. L’ampleur du projet, la complexité technique et la portée symbolique en font une réalisation exceptionnelle. Cette fresque ne se contente pas de décorer un quartier, elle redéfinit la manière dont les habitants sont perçus, créant un impact social tangible.
De plus, Perception marque un tournant dans la carrière d’El Seed, car c’est l’un de ses projets les plus ambitieux en termes de taille et d’engagement social. L’œuvre couvre plus de 50 bâtiments et représente une citation de Saint Athanase d’Alexandrie qui se traduit par : « Celui qui veut voir la lumière du jour doit s’essuyer les yeux. » Une métaphore puissante sur la nécessité de regarder au-delà des apparences pour comprendre la vérité.
Quelle est la deuxième meilleure œuvre ?
Un autre projet notable d’El Seed est sa fresque sur le minaret de la mosquée de Gabès, en Tunisie, réalisée en 2012. Ce projet a marqué une étape cruciale dans la carrière de l’artiste. L’œuvre, intitulée Lost Walls, est une combinaison d’art et d’histoire. Il s’agissait de recouvrir des murs d’inscriptions calligraphiques dans un village où la tradition orale raconte qu’un imam du passé avait caché des livres dans les murs pour les protéger pendant les périodes de guerre.
Ce projet a eu un écho retentissant non seulement en Tunisie mais aussi à l’international, renforçant la renommée d’El Seed. Il est venu à un moment charnière dans l’histoire tunisienne, peu après la révolution de 2011. En choisissant d’utiliser une calligraphie arabe inspirée des poèmes du poète tunisien Aboul Qacem Echebbi, El Seed a voulu montrer que l’art peut être une forme de résistance et de reconstruction de l’identité après une période de trouble.
Suivi de la troisième meilleure œuvre
La troisième œuvre que nous mettrions en avant est son projet Mirage, réalisé en 2021 dans le désert saoudien. Cette œuvre fait partie du projet international Desert X, une exposition d’art contemporain dans des paysages désertiques. Dans Mirage, El Seed a peint une gigantesque installation en anamorphose dans laquelle il rend hommage à l’artisanat local et à la culture bédouine à travers sa calligraphie fluide et élégante.
Cette œuvre, placée dans un endroit aussi isolé et hostile que le désert, devient une véritable réflexion sur la temporalité et la permanence. Le désert est un lieu de passage, un environnement en perpétuel mouvement, tout comme l’art d’El Seed qui, bien que monumental, est éphémère dans sa nature. Il pose la question de la place de l’art dans un monde en constante évolution, où même les plus grands monuments finissent par être effacés par le temps et les éléments.
Qu’est-ce qu’il faut retenir d’El Seed ?
El Seed est bien plus qu’un artiste. Il est un conteur, un passeur de messages, un activiste visuel qui utilise la beauté pour interpeller les consciences. À travers ses œuvres, il nous invite à réfléchir sur notre perception du monde, sur nos préjugés et sur notre capacité à embrasser la différence.
Son travail est profondément ancré dans la calligraphie arabe, un art qu’il maîtrise avec une dextérité exceptionnelle. Mais plus encore, il utilise cette tradition pour créer des ponts entre les cultures, pour rappeler que la beauté est un langage universel. Il nous montre également que l’art ne doit pas seulement orner, mais qu’il peut – et doit – être un vecteur de changement social.
El Seed est donc un artiste à suivre de près. Chaque nouvelle œuvre est une nouvelle page dans une histoire qui ne cesse de surprendre et d’émouvoir. Et si ses créations sont monumentales par leur taille, leur impact l’est tout autant. Elles restent gravées dans les esprits, rappelant que l’art a le pouvoir de transformer les lieux, les esprits et, parfois, les sociétés.
Voilà on vous a tout dit sur El Seed maintenant. N’hésitez pas à revenir dans 4 jours sur notre de blog pour en savoir plus sur le nouvel artiste. Attention, c’est la surprise.
En attendant, n’hésitez pas à faire un tour sur notre site Internet pour comprendre les tarifs d’une fresque murale ou alors avoir des informations sur les prestations ou les artistes ou les villes sur la France, Suisse et Belgique et Luxembourg.
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